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Infarctus chez la femme : comment le détecter
L'infarctus chez les femmes
Publié le 20 novembre 2023

Infarctus chez la femme : comment le détecter

En France, 400 personnes décèdent chaque jour d’une maladie cardio-vasculaire dont plus de la moitié sont des femmes, selon l’association Agir pour le cœur des femmes. L’infarctus du myocarde a même progressé de 4,8 % chez le public féminin âgé de 45 à 54 ans. Pourtant, les femmes se sentent moins concernées que les hommes. Cela s’explique par des idées reçues et par des symptômes qui sont moins identifiables.

Pourquoi ont-elles autant de risques que leurs homologues masculins ? Comment détecter les signes d’infarctus ? Afin de vous donner toutes les clés, pour protéger votre santé et celles de vos proches, voici les informations essentielles à connaître.

Qu’est-ce que l’infarctus du myocarde ?

 

Appelé aussi crise cardiaque, l’infarctus du myocarde provoque 40 000 décès chaque année, en France, selon la fédération française de cardiologie. Avant d’expliquer son mécanisme, revenons d’abord sur le fonctionnement du cœur. Organe vital, il alimente le corps entier en oxygène. Grâce à ses contractions régulières (les battements), il propulse le sang dans tout l’organisme. Chaque jour, ce sont 8000 litres de sang qui sont pompés.


Le cœur est un muscle qui a besoin d’un apport en oxygène. C’est le rôle des artères coronaires qui assurent sa vascularisation. Ces dernières peuvent parfois être bouchées. Soit de manière brutale lors de la migration d’un caillot de sang (thrombose), soit de manière progressive avec des dépôts de plaques, comme le cholestérol par exemple.


Quand un infarctus survient, cela signifie que les coronaires sont obstruées et qu’elles ne parviennent plus à irriguer le cœur. Ainsi, le muscle se nécrose. Plus l’encombrement des artères est important, plus le muscle cardiaque se dégrade. La crise cardiaque est bien entendu une urgence absolue. Il faut rapidement revasculariser l’artère. Si elle est traitée dans l’heure, la réduction de la mortalité est de 50 %.

 

Vous pensez que cela touche uniquement les hommes de plus de 50 ans ? C’est faux ! Si c’était vrai il y a 50 ans, les femmes ont désormais autant de risques. On vous explique pourquoi.


Pourquoi les femmes sont-elles autant à risque que les hommes ?

 

Un mode de vie similaire

 

Il y a 50 ans, il est vrai que les femmes étaient peu sujettes aux infarctus du myocarde. Leurs hormones naturelles suffisaient à écarter les risques. Mais, petit à petit, avec la généralisation du travail pour toutes, elles ont adopté les mêmes mauvaises habitudes d’hygiène de vie que les hommes.


À commencer par le tabac : 30 % des fumeurs étaient de sexe féminin en 2014. Pressées, elles consomment des aliments plus gras, plus d’alcool et ont moins le temps de pratiquer une activité physique régulière. En accédant à des postes à responsabilité, elles sont aussi plus exposées au stress. Tous ces facteurs augmentent le risque de faire un infarctus.

 


Des facteurs de risques spécifiques

En plus des causes connues, elles sont impactées par des facteurs que les hommes n’ont pas. Les différents changements hormonaux dans la vie d’une femme peuvent déclencher un infarctus :

  • La contraception: la pilule associée au tabac fragilise les vaisseaux sanguins et augmente le risque de crise cardiaque. Parlez-en à votre gynécologue, il pourra vous prescrire une pilule micro dosée (moins invasive).
  • La grossesse : même si l’infarctus est rare lors d’une grossesse, certaines complications comme le diabète gestationnel ou la pré éclampsie peuvent le provoquer.
  • La ménopause : elle entraîne la chute d’œstrogènes. Sans eux, les cellules des artères se dégradent, favorisant la survenue des dépôts. C’est pour cela que le risque augmente après la ménopause.

Vous ne devez pas vous sentir plus protégée parce que vous êtes une femme. Vous avez tout autant de chance de faire une crise cardiaque qu’un homme.

 


Consultez un cardiologue pour réaliser un bilan si :

  • vous avez eu un parent qui a fait un infarctus avant ses 55 ans ;
  • vous avez une mauvaise hygiène de vie (tabac, stress, sédentarité, alcool, alimentation) ;
  • vous souffrez d’obésité ou de diabète ;
  • vous prenez la pilule et fumez.

 

Pour connaître vos facteurs de risque, vous pouvez également faire le test en ligne de la Fédération Française de Cardiologie.

 


Quels sont les signes qui doivent vous alerter ?

 

Des symptômes différents de ceux des hommes

 

Si pour l’homme, la douleur dans la poitrine qui irradie le bras gauche et la mâchoire sont des symptômes caractéristiques, il est plus difficile de détecter l’infarctus chez la femme. Voici tout de même les signes qui doivent immédiatement vous alerter s’ils surviennent de manière simultanée :

 

  • une fatigue persistante ;
  • des nausées et des vomissements ;
  • une douleur au niveau de l’estomac ou en bas du dos ;
  • un essoufflement et des palpitations importantes ;
  • des sueurs sans raison apparente ;
  • une sensation d’étouffement et d’angoisse.

 

Ce sont des symptômes qui arrivent progressivement, parfois quelques jours avant. Les femmes ont tendance à minimiser leur douleur et à attendre avant d’appeler à l’aide. D’ailleurs, une étude suisse confirme ce phénomène : elles mettent, en moyenne, 37 minutes de plus que les hommes pour prévenir les secours.

 


Même si ces signes peuvent être liés à une autre cause, écoutez-vous et ne minimisez pas ce que vous ressentez. Appelez au plus vite le 15 (SAMU) : chaque minute compte pour revasculariser le cœur.


N’hésitez pas à consulter des témoignages de femmes touchées pour vous aider à reconnaître les symptômes.

 


Une bonne hygiène de vie pour prévenir les risques

En plus de consulter un cardiologue, de bonnes habitudes sont à adopter pour préserver votre santé cardiaque. Par exemple, si vous êtes fumeuse, arrêter le tabac réduit de 50 % votre risque de faire un infarctus. Une alimentation équilibrée pauvre en graisses contribue à diminuer le dépôt de cholestérol dans les artères coronaires.

 


Si l’hygiène de vie est importante, le stress et l’anxiété ne sont pas des facteurs à occulter. Ils sont aussi très mauvais, car ils accélèrent le travail du cœur et induisent des troubles de la coagulation. Pour réduire votre stress, vous pouvez :

 

  • faire des pauses régulières pour aérer votre esprit ;
  • essayer la méditation ou le yoga ;
  • dormir plus longtemps ;
  • prendre du recul sur les petits tracas du quotidien.

D’autres bonnes pratiques sont à suivre pour préserver votre cœur.


Nous espérons que cet article vous aura ouvert les yeux sur les risques d’infarctus chez la femme et que vous écouterez davantage les signaux envoyés par votre corps.

 

Le fonds de dotation Agir pour le cœur des femmes en a même fait sa devise « prévenir plutôt que guérir » ! Vous retrouverez des informations très précieuses sur leur site.

 

 Rédaction : Célia Gouverneur