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L'audition : un sens à préserver
Préserver son audition
Publié le 20 novembre 2023

L'audition : un sens à préserver

Les déficiences auditives ou altérations de la fonction auditive ont de nombreuses causes, mais se traduisent toutes par le même symptôme : une surdité plus ou moins importante pouvant être associée ou non à des acouphènes.

La presbyacousie est probablement la cause la plus fréquente de surdité chez l’adulte de plus de 50 ans.

Les acouphènes, isolés ou associés à un déficit auditif, concernent 15  % de la population à un moment de la vie, et 30  % de la population âgée. Ces chiffres sont probablement sous-estimés.

Il existe différents moyens de conserver le plus longtemps possible une audition convenable.

Lorsque la perte auditive est avérée, il est possible de pallier le déficit auditif.

Toute gêne auditive constatée doit dans un premier temps faire l’objet d’un bilan ORL.

En fonction du trouble constaté, différentes mesures pourront être proposées, comme des protections auditives, des conseils concernant l’exposition aux bruits forts ou une aide auditive (appareillage).

 


Qu'est-ce que la presbyacousie ?

La presbyacousie est probablement la cause la plus fréquente de surdité chez l’adulte de plus de 50 ans.

La presbyacousie

Il s’agit d’un déclin progressif de l’audition causé par les processus normaux de vieillissement du système auditif. La presbyacousie résulte principalement d’une atteinte de l’oreille interne avec une diminution progressive et continue du nombre des cellules de la cochlée. Mais l’ensemble des structures du système auditif (oreille moyenne, oreille interne voies et centres nerveux) est touché. La perte auditive est bilatérale et symétrique.

 


Quels sont les signes d’alerte de la presbyacousie ?

Les principaux signes de presbyacousie sont :

  • la difficulté de compréhension dans un environnement bruyant,
  • l’augmentation de l’intensité sonore de la télévision et de la radio, souvent constatée par l’entourage.

La presbyacousie se manifeste en général après 60 ans, mais peut être plus précoce en lien avec des facteurs génétiques et des maladies (diabète, pathologie vasculaire) ou un traumatisme sonore.

La presbyacousie peut se surajouter à d’autres causes de surdité et en aggraver les symptômes : otites chroniques, atteinte des osselets, etc.

Elle peut aussi être accompagnée d’acouphènes.

 


Que sont les acouphènes ?

Les acouphènes (sifflements ou bourdonnements d'oreille) désignent des bruits perçus par la personne sans raison physique extérieure. Il peut s’agir de sifflements, de bourdonnements, d’échos, etc. Les acouphènes concernent 15 % de la population à un moment donné de la vie et 30 % de la population âgée.

 


Quelles sont les causes des acouphènes ?

Les acouphènes peuvent être le symptôme d’une pathologie du système auditif due à une lésion des cellules sensorielles de l’oreille interne.

Ils peuvent donc survenir :

  • après un traumatisme sonore aigu ou ancien,
  • lors d’une presbyacousie,
  • après un traumatisme barométrique : accident de décompression dans l’avion ou en plongée.

Divers facteurs peuvent aussi être en cause :

  • certaines prises médicamenteuses (ex. : anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS, aspirine),
  • la présence d’un bouchon de cérumen,
  • une hypertension artérielle (HTA),
  • un choc émotionnel,

 


Comment soigner les acouphènes ?

Tout d’abord, il faut en traiter la cause quand cela est possible : bouchon de cérumen, hypertension artérielle (HTA), port de prothèses auditives en cas de surdité importante, etc.

Il n'existe pas de traitement spécifique des acouphènes.

En complément :

  • Le médecin peut parfois prescrire des anxiolytiques pour calmer les angoisses liées à la présence d’acouphène,
  • le port d’un générateur de sons blancs peut diminuer sensiblement la perception de l’acouphène en cas d’audition normale;
  • des thérapies cognitives et comportementales (TCC);
  • des médecines alternatives (acupuncture, homéopathie, etc.),

 


Comment prévenir les troubles de l'audition ?

Certains facteurs favorisant l’apparition des troubles de l’audition peuvent être évités. Il s’agit essentiellement des expositions nocives au bruit. Des mesures simples permettent de réduire sensiblement les risques.

 


Le bruit : au-delà d’un certain seuil, le bruit peut être nocif à l’audition. Le degré de nocivité dépend de la durée d’exposition, de l’intensité du bruit et de sa fréquence : les bruits aigus sont plus nocifs.

Une susceptibilité individuelle liée à l’âge, aux facteurs génétiques et aux antécédents de problèmes ORL (ex. : otites à répétition).

Le seuil admis de nocivité du bruit est de 85-90 dB sur une durée de 8 heures par jour.

Comment prévenir les troubles et les déficiences de l’audition ?

Quatre mots-clés résument la lutte contre les troubles et les déficiences de l’audition : la prévention, le dépistage précoce, la prise en charge, et la rééducation.

La prévention :

Réduire au maximum l’exposition au bruit (professionnel et récréatif) :

  • au moyen de dispositifs de protection individuelle contre le bruit dès que le bruit est élevé : bouchons, serre-tête ou casques antibruit;
  • au moyen de dispositifs de lutte antibruit : absorption des ondes réfléchies, diminution de la propagation des ondes;
  • en évitant de se placer à l’endroit où le son est le plus fort dans un lieu de spectacle;
  • en évitant d'écouter la musique trop fort et trop fréquemment avec des écouteurs.

Limiter le bruit environnant au maximum :

  • éduquer les enfants pour préserver leur capital audition;
  • consulter un médecin dès l’apparition de difficultés de compréhension ou lorsque des sifflements non perçus par l’environnement sont entendus.

 


Quand faut-il consulter pour des troubles de l'audition ?

Les troubles de l’audition doivent être dépistés et traités le plus tôt possible pour limiter leur impact sur la vie quotidienne. Un médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL) établira un diagnostic précis et proposera une prise en charge adaptée.

Consulter dès les premiers signes

Quand ils apparaissent, les troubles auditifs se manifestent le plus souvent par :

  • des difficultés de compréhension dans un environnement bruyant: la personne est obligée de faire répéter ses interlocuteurs, elle a des difficultés à « trier » les messages sonores qu’elle reçoit et ressent une impression de brouhaha;
  • une perception amoindrie des sons, qui peut se traduire par exemple par l’augmentation du volume sonore de la télévision ou de la radio. L’entourage est alors souvent le premier à s’en rendre compte.

Dès l’apparition de l’un ou l’autre de ces signes, une consultation médicale s’impose : un diagnostic précis permettra de prendre les mesures nécessaires pour stopper ou retarder au maximum les troubles et déficiences de l’audition.

 

La consultation chez le médecin ORL

Le diagnostic de l’ORL repose en premier lieu sur un examen clinique des circonstances d’apparition de la gêne et de leur caractère progressif.

 

L’ORL pratiquera une mesure de l’audition et des examens complémentaires :

  • l’audiométrie tonale qui établira une mesure quantitative de l’audition pour chaque oreille et confirmera la surdité ou la baisse de l’audition;
  • l’audiométrie vocale, basée sur des tests, qui montrera comment vous entendez ou comprenez une conversation normale.

Le médecin pourra prescrire une aide auditive dès l’apparition d’une gêne à la communication en groupe.

Une aide auditive ou appareil auditif, dès les premiers signes, permettra de compenser partiellement la perte auditive. Le port des appareils doit être quotidien et nécessite souvent un temps d’adaptation. Une période d’essai des appareillages, de 15 jours minimum, est d’ailleurs proposée par les audioprothésistes.

La rééducation auditive et l’apprentissage de la lecture labiale avec un orthophoniste peuvent, dans certains cas de surdité importante, renforcer efficacement l’apport des prothèses.

 


Quelle prothèse auditive et à quel coût ?

Le principe de fonctionnement des prothèses auditives est relativement simple : elles amplifient les sons. Selon la technologie employée, analogique ou numérique, et la forme de la prothèse, contour d’oreille ou intra-auriculaire, les résultats diffèrent et les prix varient

 

Contour d’oreille ou prothèse intra-auriculaire ?

La forme :

  1. Les contours d’oreille sont les plus utilisés. Ils sont constitués d’un boîtier à positionner sur le contour de l’oreille, auquel est relié un embout auriculaire moulé sur mesure. Les progrès techniques ont permis de les miniaturiser, les fabricants ont aussi fait beaucoup d’efforts sur leur aspect esthétique. On trouve donc aujourd’hui des modèles très discrets et très légers (une dizaine de grammes environ). Les contours d’oreille sont les prothèses les plus polyvalentes : ils peuvent être utilisés dans la quasi-totalité des cas de déficience auditive, de la plus légère à la plus grave.
  2. Les prothèses intra-auriculaires : leur principal avantage tient à leur taille très réduite qui permet de les positionner à l’intérieur du conduit auditif, les rendant ainsi quasi invisibles. Les prothèses intra-auriculaires sont constituées d’un moulage de l’oreille de la personne équipée, dans lequel est insérée la partie électronique qui sert à amplifier les sons. Ces prothèses ne sont pas adaptées à toutes les personnes (taille et forme du conduit auditif, production de cérumen trop importante), ni à tous les types de déficiences auditives : elles sont peu efficaces en cas de pertes auditives supérieures à 60-70 décibels.
  3. Dans certains cas, d’autres types de prothèses peuvent être proposées : prothèses de conduction osseuse (lunettes, serre-tête), prothèse auditive à ancrage osseux (BAHA) ou implant cochléaire.

 

La technique d’amplification utilisée : analogique vs numérique

  • L’amplification analogique : le son est capté par un micro et amplifié, puis restitué. Ce type d’amplification est de moins en moins utilisé, au profit des systèmes numériques.
  • L’amplification numérique : elle profite des derniers progrès technologiques et propose une qualité d’écoute supérieure à l’amplification analogique. Elle est notamment plus sélective dans le choix des sons amplifiés ou réduits, en étant capable de mettre plus en valeur les sons « utiles » (par exemple les voix).

 

Le coût des prothèses auditives

Le coût des prothèses auditives paraît souvent élevé car il comprend ea matériel (la prothèse) et le travail de l’audioprothésiste : moulage, adaptation et réglages de la prothèse.

Le prix de la prothèse auditive varie en fonction du type :

  • de 1000 à 1500 euros pour une prothèse auditive avec amplificateur analogique;
  • de 1500 à 2500 euros pour une prothèse numérique.

Les différents réglages nécessaires à l’adaptation de la prothèse à l’audition de la personne et à ses habitudes de vies sont inclus dans ce forfait, ainsi que l’entretien sur une période d’environ deux ans. Il est recommandé de consulter son audioprothésiste annuellement afin de s’assurer du bon fonctionnement de sa prothèse et de l’absence de bouchon de cérumen dans le conduit auditif, favorisés par le port des prothèses.

Les bases de remboursement des aides auditives pour les adultes de plus de 20 ans :

  • prise en charge des aides auditives sur prescriptions médicales du médecin ORL datant de moins d’un an (arrêté du 6 mai 1997),
  • les prothèses auditives sont remboursées à 60 %, sur la base d'un tarif fixé à 199,71 euros,
  • ce forfait s’applique quelle que soit la classe de l’appareillage,
  • pour information : la prescription de l’appareillage d’un enfant est prise en charge à 100 % s’il est bien établi sur ordonnancier CERFA et accord de l’A.L.D. (Affection Longue Durée).

Les complémentaires santé peuvent assumer une partie du coût des prothèse auditives.


Références

Sources :

Rédaction :

  • l'équipe Offre Prévention de la Mutualité Française
  • Dr Niango Gabriel, Oto-Rhino-Laryngologiste et Chirurgien de la face et du cou
  • Mise à jour par le Dr Claire Allais, médecin généraliste