Homéopathie, ostéopathie, sophrologie, acupuncture… Malgré les débats parfois houleux, vous êtes de plus en plus nombreux à vous tourner vers les médecines douces.
86% des Français ont une bonne image de la médecine douce, sont confiants quant à l'efficacité et aux bienfaits de ces pratiques sur votre corps. Cependant, que sont réellement les médecines douces ? Sont-elles vraiment opposées à la médecine conventionnelle ? Sont-elles remboursées ?
Encadrée par le ministère de la santé, la médecine conventionnelle (ou médecine traditionnelle occidentale) repose sur des preuves scientifiques, des études cliniques, une approche diagnostique rigoureuse et une formation universitaire solide. Elle est pratiquée par des médecins généralistes, spécialistes, chirurgiens, oncologues, cardiologues, etc.
Elle s’appuie sur des traitements validés (médicaments, chirurgie, radiothérapie, etc.) et une prise en charge standardisée des symptômes, pathologies ou situations d’urgence. Son principal objectif est la guérison ou la gestion efficace d’une maladie, avec un fort accent sur la science, la reproductibilité des résultats et la non dangerosité des actes médicaux.
Vous avez très certainement entendu parler des médecines douces, ou des médecines alternatives ou encore des médecines naturelles, voire même des médecines parallèles. Bref, les appellations sont nombreuses pour désigner les pratiques de soins non conventionnelles.
Elles sont dites non conventionnelles car non validées sur le plan scientifique. Leur efficacité n'est pas démontrée à l'heure actuelle, contrairement à la médecine conventionnelle qui est reconnue par les autorités de santé.
Ces médecines douces ne font pas appel à des produits pharmaceutiques et utilisent uniquement les moyens naturels pour prévenir et soigner.
Parmi les principales formes et types de médecines douces, on trouve :
Certaines sont reconnues par l’OMS et partiellement prises en charge selon les pays.
Le champ d'action est donc large, traitant les douleurs, le stress, les peurs, les problèmes de peau, les addictions, le surpoids ou encore l'insomnie, etc.
Les soins et traitements apportés par la médecine conventionnelle sont validés par des essais cliniques aux autorisations et contrôles rigoureux, ou par un consensus professionnel fort. La médecine conventionnelle est sanctionnée par un diplôme reconnu par l'État, et dont le programme d'études est fixé par les Ministères de la Santé et de l'Éducation. Aussi, l'exercice des professions médicales et paramédicales est défini dans le Code de la Santé Publique.
Les pratiques non conventionnelles, quant à elles, ne bénéficient pas encore de preuves scientifiques à ce jour. Cependant, des études commencent à voir le jour, ainsi que des formations (mais encore peu reconnues par l'État).
L'avantage des médecines douces est qu'elles prennent en compte la personne dans son ensemble, pour soigner le corps et l'esprit. Perçues comme plus respectueuses de l'organisme, elles ne se focalisent pas seulement sur le symptôme, contrairement à la médecine classique. Elles encouragent les capacités d'auto-guérison des patients.
Les traitements délivrés par les médecines douces sont personnalisés, mais les garanties d'efficacité et de sécurité ne sont pas assurées, contrairement à la médecine conventionnelle.
De plus, les médecines douces ne peuvent se substituer à un diagnostic ou à un traitement médical. Elles doivent être complémentaires. D'ailleurs, certaines pratiques non conventionnelles commencent à faire leur entrée dans les pratiques de santé :
Lamie mutuelle rembourse vos soins de médecine douce En moyenne, une séance de thérapie alternative vous coûtera entre 50€ et 85€, selon la spécialité choisie et aussi selon votre situation géographique.
La Sécurité sociale ne prend généralement pas en charge ces pratiques non conventionnelles, sauf si votre médecin vous prescrit des séances de médecine douce à titre exceptionnel. C'est notamment le cas pour :
D'ailleurs, alors que l'homéopathie avait les faveurs de l'Assurance Maladie, cette pratique n'a finalement pas prouvé son efficacité aux yeux des autorités de santé. En effet, dès 2021, l'homéopathie ne sera plus du tout remboursée par la Sécurité sociale.
À l'heure actuelle, seules les mutuelles peuvent éventuellement vous proposer un remboursement de certaines médecines douces.
L'engouement des français pour les médecines douces n'est, lui, plus à prouver. Ce qui peut suggérer l'efficacité de ces pratiques. Car, qui mieux que vous peut savoir ce qui est bon pour votre corps et votre esprit ?
Un juste milieu est à trouver entre médecine douce et médecine conventionnelle, dont les pratiques peuvent s'avérer complémentaires. Un encadrement plus rigoureux de ces disciplines non conventionnelles et des preuves de leur efficacité permettraient de les légitimer et favoriseraient leurs prises en charge.
Certaines peuvent interagir avec des médicaments ou retarder un traitement nécessaire. Il est essentiel de consulter un professionnel qualifié.
Elle peut aussi intégrer la prévention, la psychologie, la nutrition et la médecine personnalisée.
Faux. Leur complémentarité est souvent bénéfique pour le patient : la médecine soigne la maladie, la médecine douce accompagne le corps et le mental.
La médecine conventionnelle est essentielle dans les cas de pathologies graves, de diagnostic précis, de chirurgie, de risque vital, de dispositifs médicaux lourds. C’est elle qui sauve des vies, qui fait progresser la science, qui repose sur des données vérifiables et sur la responsabilité juridique des professionnels.
Cependant, elle peut parfois manquer de temps, de personnalisation, ou ignorer certains éléments de compréhension du patient dans sa subjectivité. C’est là que les médecines douces prennent le relais : elles proposent une autre pratique du soin, plus lente, plus attentive à l’individu, ses ressentis, son rythme. Pour autant, elle n'est pas auto-suffisante pour autant.
Les patients ne veulent pas choisir entre efficacité et écoute. Ils veulent tout : des soins sûrs, personnalisés, respectueux de leur corps et de leur intégrité. De plus en plus d’études démontrent les effets bénéfiques de l’approche intégrative, notamment en oncologie ou en gériatrie.
Certaines le sont de plus en plus. L’hypnose, la mésothérapie ou l’acupuncture sont reconnues dans des cadres précis.
La santé n’est pas un champ de bataille, c’est un champ de coopération. La force du système repose sur la compréhension des besoins réels des personnes, la souplesse des soins, la reconnaissance du rôle de chaque professionnel, et le respect de chaque médecin ou patient.
Médecine conventionnelle et médecines douces ne sont pas deux ennemies, mais deux alliées. Ensemble, elles offrent un avenir où l’humain est au cœur de chaque diagnostic, de chaque traitement, et de chaque guérison.